L'arrivée de Jacquot

Je devais avoir 8 ou 9 ans, mon frere ainé avait déjà sauvé d'une mort certaine un petit oiseau qui s'est avéré est une femelle merle, il préparait la nourriture pour "Merlot" avant d'aller à l'école, demandant à notre mère pendant son absence de le nourrir, bien sur, il était au chaud à la maison, ma mère n'intervenait que lorsque mon frère était à l'école. Mon frère avait un grand sens des responsabilités, vis à vis de moi qui avait 8 ans de moins que lui et vis à vis des animaux qu'il entreprenait de sauver. Merlot fut donc sauvé et apprivoisé. Il mourut je ne sais plus dans quelles conditions.

Mon père, brigadier de police, effectuait pour son service des rondes de nuit. Un jour lors d'une intervention, avec ses collègues, ils avaient quittés le "panier à salades".

A leur retour en ouvrant les portes arrières, surprise, un oiseau enfin pour tous un corbeau, un bébé, était la, mort de peur. L'un voulait le prendre et le lacher, l'autre l'aurait bien pris mais il avait déjà récupéré une chouette dans les memes conditions. Et puis, mon père qui avait du réfléchir, entrepris de le récupérer et de le ramener à la maison pour mon frère. Je me rappelle vaguement de ce jour là, mais mon frère était fou de joie, s'est renseigné de la nourriture et il avait appris que ces oiseaux mangeait des cadavres d'hérisson donc de la viande, mais pour ma mère déjà avoir un corbeau (un oiseau de mort) à la maison c'était déjà un effort mais alors la pas question de donner de la viande à "un piaf", mon frère eut cette idée de génie, pour la chatte que nous avions ma mère récupérait chez le boucher du mou, mon frere se mit donc à découper des petits bouts de mou, bien sur, l'oiseau baptisé Jacquot eu droit à des graines. Il était tres apprivoisé. Mon frère en apprentissage de menuiserie, lui avait fait comme un nid avec un couvercle et une échelle pour qu'il puisse y monter. Nous pouvions tous le tripoter jamais il n'a osé nous pincer.

Mon frère s'est exilé en seine et marne et nous avons continué à nourrir Jacquot que nous avons retrouvé mort un matin, sans doute mort d'ennui de son maitre ou de vieillesse