Poursuivant la saga familiale initiée avec "Ce que je peux te dire d’elles", Anne Icart nous entraîne à la suite de Violette, de retour au bercail toulousain après sa "fuite" vers Paris : études de vétérinaire, puis exercice de son métier en compagnie de Raphaël, rencontré sur les bancs de l’école. Mais la naissance du petit Gabriel va brusquement lui donner envie de retrouver la chaleur du gynécée de la "tribu" Balaguère. Une suite de coïncidences, toutes aussi heureuses qu’improbables, vont s’enchaîner et apporter beaucoup d’animation au ce sein de ce petit monde chaleureux, dévoué à la couture (la haute), et toujours plein de non-dits. Écrit d’une façon très simple, avec des mots ordinaires pour décrire des "caractères" auxquels tout un chacun pourra s’identifier ou reconnaître des proches, "Si j’ai bonne mémoire" possède toutes les qualités d’un vrai roman populaire. Mine de trois fois rien, il aborde, et avec quelle acuité, les grands thèmes universels qui fondent la vie en société, à quelque échelle que l’on se place. Fil rouge du récit, la mémoire, et parmi tous ses avatars la perte de mémoire, celle que l’on s’efforce de masquer, d’expliquer par les mille-et-un tracas quotidiens, jusqu’au jour où l’aveu ne peut plus être différé. Mais comme tout est tellement plus facile lorsqu’on est entouré(e)…
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