Ils s'appellent Marie, Hervé, Roger, Nadège..., orphelins de l'Assistance, sans le sou, cancres, bons à rien, et sont les élèves de l'école laïque de Brennac. Au coeur de la Bretagne rurale des années 1950 où l'église régente tout, l'école sans Dieu, républicaine, gratuite et mixte, est encore l'école du diable !
Mais les jets de cailloux de « ceux du privé », le mépris des « bien-pensants », l'hostilité du maire qui refuse le plus petit centime pour acheter des craies ou un poêle à une classe déjà dépouillée de tout n'altèrent en rien l'énergie de l'institutrice, Julia, qui, en un véritable sacerdoce, s'acharne envers et contre tous à mener dignement ses protégés vers un minimum de « savoir-faire à défaut de savoir ». Elsa, huit ans, raconte ici son enfance imprévisible et brosse un bouleversant portrait de sa mère, héroïne des temps modernes. Ainsi défile une chronique profondément humaine sur l'engagement et l'école pour tous - j'ai particulièrement bien apprécié ce livre d'autant plus que je suis une ancienne élève de l'école du Diable comme on l'appelait aussi dans la commune. J'ai retrouvé le même souvenir concernant l'épisode de la communion, nous étions également reléguées au dernier rang; et nous subissions certaines humiliations par un vicaire qui au catéchisme commentait les films muets en noir et blanc... Tout cela me fait sourire maintenant, mais il nous fallait être très courageuses pour affronter les paroles des "hommes" de DIEU .
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