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Blog créé le 25/04/2011

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Histoire du Zinc et gravure

 23/06/2020
Aloys Senefelder, l'inventeur de la lithographie, aurait lui-même mis au point la technique dans les années 1813-1818 en recherchant un moyen de remplacer la pierre calcaire bavaroise à grain très fin qu'il utilisait par un matériau plus maniable. Après avoir essayé du carton enduit, il se tourna vers une plaque de zinc1. Les premiers essais concluants d'impression dateraient des années 1820. Claude-Joseph Breugnot2,3, le développa dès 1819 après une formation reçue à Strasbourg chez Senefelder, et l'appliqua à Paris, passage Colbert, d'abord à l'impression des grandes cartes géographiques, pour lesquelles les pierres lithographiques étaient de surface insuffisante. Il déposa en 1834 le brevet d'une technique permettant de "remplacer la pierre lithographique par le zinc"4, procédé qui sera ensuite appelé « zincographie 5»6. Cette technique sera utilisée en particulier pour imprimer des cartes géographiques à partir de larges plaques en zinc. Ce brevet est très vite cédé et sera repris en 18384 par Eugène-Florent Kaeppelin7 (1805-?) qui développe son activité sur Paris en produisant pour le ministère de la Guerre des cartes topographiques, et par ailleurs des planches d'histoire naturelle et des dessins. Le graveur Karl Girardet officia sur zinc. Dans les années 1860-1890, l'atelier des frères Monrocq est, sur Paris, particulièrement reconnu (affiches, estampes, cartes, étiquettes, vignettes pour la presse) : Léon Monrocq produit un traité qui fut réédité jusque dans les années 19208. Pour les affiches, grâce à ce procédé, les formats sont multipliés par deux à quatre. La photozincographie se développe sur le plan industriel à partir des années 1850. Ce procédé permet de reporter une image photographique sur une plaque en zinc. Il entra en concurrence avec la photoglyptie (ou woodburytypie) et permet la similigravure. En 1879, grâce au constructeur Henri Voirin (1827-1887) qui est l'un des premiers à utiliser le caoutchouc sur un cylindre encreur, l'imprimeur et homme de presse Hippolyte Marinoni a l'idée d'installer sur l'une de ses presses à rotative un cylindre recevant une plaque de zinc cintrée, innovation qui annonce les futurs évolutions devant conduire à l'offset, qui n'est autre que la zincographie rotative augmentée d'un blanchet en caoutchouc qui reporte l'image de la plaque encrée sur le papier. Dans les années 1900-1920, la zincographie reste très en vogue, permettant l'impression de périodiques en couleurs : par exemple, L'Assiette au beurre, tirée à 25 000 exemplaires en moyenne, offre à ses lecteurs l'illusion du tirage lithographique.



 

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