Nous sommes passés de nombreuses fois devant la barrière... aujourd'hui la visite est guidée...
Situé tout près du phare, la société Damen, d'origine hollandaise a repris l'ancien chantier de reconversion et de réparation navale... Nous suivons dans une salle, la présentation de l'entreprise qui emploie 150 personnes. L'histoire de la famille Damen est intéressante.. D'abord constructeurs de navires, ils ont eu l'idée, comme pour les voitures, de construire en même temps plusieurs navires même si ceux-ci n'étaient pas vendus. Ce qui a réduit les coûts de fabrication ainsi que les délais de livraison...
L'entreprise construit tout type de bateaux : ferries, remorqueurs, navires de croisière, bateaux de drague portuaire, des navires de guerre, des navires de pêche, des pontons et des barges, des drydocks flottants et ont un marché mondial.... c'est toujours une entreprise familiale...
puis ils ont pensé qu'ajouter de la réparation navale aux navires qu'ils produisaient serait une bonne chose. Dunkerque a été choisie pour sa proximité avec la Hollande et l'Angleterre mais aussi parce la réparation navale serait proche d'un des endroits les plus fréquentés par le trafic maritime avec le passage en Manche...
"Le chantier dispose également d’un dock flottant permettant notamment l’accueil des plus grands ferries en service." "Le chantier est situé dans le Port Est de Dunkerque, derrière les écluses, garantissant ainsi une hauteur constante du niveau d’eau quel que soit le marnage. Le chantier est équipé de trois formes de radoub"
notre première visite est pour la première forme : le dock flottant. Je vous en avais déjà parlé lors de notre visite sur le Texel ici ... coiffés de casques, vêtus de gilets jaune et de lunettes de protection, nous partons à la découverte de ces structures immenses... (le radier est une plateforme métallique sur laquelle viennent se poser les navires)
"En 2016, suite à l’obtention du marché public du Grand Port Maritime de Dunkerque, Damen Shiprepair Dunkerque s’est vu confier la tâche de rénover le radier de son dock flottant ; le Dock III. Après quatre mois d’études et de préparation par une équipe dédiée, composée d’une dizaine de techniciens, 170 personnes se sont relayées jour et nuit pour découper et évacuer l’ancien radier, préfabriquer et installer la nouvelle structure puis, finalement, appliquer un traitement anticorrosion afin de garantir une protection optimale de la nouvelle construction. 700 tonnes d’acier ont été remplacées, 12 tonnes de peintures ont été appliquées et 16 kilomètres de soudures ont été réalisés. Grâce à une préparation efficace en amont, le renouvellement total du radier n’a pris que trois mois." (source Grand Port Maritime de Dunkerque) on se sent, comment dire... tout petit !! tout est très très grand !
deuxième étape, la cale sèche ou forme de radoub...
"La plus grande cale sèche dispose d’une largeur identique à celle de la plus grande écluse du port de Dunkerque et permet ainsi d’accueillir des navires jusque 180 000 tonnes de port en lourd. Le chantier dispose également d’un dock flottant permettant notamment l’accueil des plus grands ferries en service."
par un escalier en pierre étroit, nous descendons tout au fond...
sur notre gauche, l'immense porte qui s'ouvrira, quand la cale sera emplie d'eau pour faire entrer le navire...
Une fois la porte refermée, des pompes s'actionnent pour que des étais puissent être placés progressivement pour maintenir le navire et qu'il pose le plus horizontalement possible sur les tins. "Le tin est une pièce de bois, utilisée en fond de cale sèche pour soutenir la quille et les flancs d'un navire en construction ou en radoub. Pour équilibrer les pressions, les tins sont placés à égale distance les uns des autres, constituant ainsi une ligne de tins. Le bois en s'écrasant permet de ne pas endommager la carène.
Afin de pouvoir travailler à hauteur d'homme sous la coque du navire, la ligne de tins est surélevée sur des pièces métalliques... On trouve également plusieurs lignes de tins, dépendant de la largeur du navire... Là où les lignes de tins sont disposées précisément en fonction de la taille du navire censé s'y poser, un plongeur vérifie la bonne position par rapport aux tins avant l'assèchement de la forme de radoub." (source Wikipédia) et bien sûr... il faut remonter !!!
la visite suivante sera pour les ateliers...
"un atelier moderne d’une surface de 22 000 m² équipé de ponts roulants de différentes capacités de levage, offrant ainsi une multitude de services spécifiques aux armateurs." La France reste un acteur majeur de la réparation navale européenne. Parmi les sites français les plus importants (Dunkerque, Brest, Saint-Nazaire et Marseille), Brest et Dunkerque sont les deux leaders. d'énormes machines outils, des gabarits au sol, ponts roulants, tout est ici à la mesure des réparations...
tiens ! que fait donc là ce chat ? eh bien c'est l'héritage du dernier bateau venu en réparation....qui est reparti sans lui ! ne vous inquiétez pas... il est plus que gâté, en parfaite santé et tout à fait bien soigné !
Ici des pales d'hélice attendent d'être assemblées...
Nous revenons sur le quai...
"Le chantier est situé dans le Port Est de Dunkerque, derrière les écluses, garantissant ainsi une hauteur constante du niveau d’eau quel que soit le marnage. Le chantier est équipé de trois formes de radoub, de 750 mètres de quais de réparation" C'est le long de l'autre quai, que le Marion Dufresne était venu pour une reconversion (ici) ... une visite très intéressante que j'aimerais refaire...
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