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Blog créé le 24/09/2011

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Péniches et gare d'eau

 19/07/2019
Aujourd'hui, nous allons à la découverte de la batellerie... 

La place de la gare a été aménagée en zone piétonnière, une belle amélioration...


Juste derrière la gare, une des voies navigables, nous allons vers la gare d'eau...


◆ Sources: Archives municipales et Musée portuaire. Carol Vermeulen, « Le corps des bélandriers à Dunkerque, 1762-1791 », mémoire de maîtrise. Bernard Le Sueur, « Mariniers, histoire de la batellerie artisanale », tomes 1 et 2.


"Omniprésentes sur les voies navigables du nord de la France, les péniches accompagnent depuis plus de huit siècles le développement portuaire et économique de Dunkerque. " 


"Avec près de deux millions de tonnes de marchandises transbordées chaque année, Dunkerque reste le premier port fluvial de la région. Cette place, la cité de Jean Bart la doit en grande partie à son port maritime (le troisième de France par le trafic global), à son puissant pôle industriel, mais aussi et surtout à tous ces mariniers qui depuis des générations approvisionnent les usines en matières premières et acheminent denrées alimentaires et autres pondéreux fraîchement débarqués des cargos vers l’intérieur du pays."


le chemin a été aménagé, la balade sous un beau soleil, est bien agréable...

"Tout commence au XIIe siècle lorsque les comtes de Flandre encouragent l’aménagement des rivières et l’ouverture de nouvelles voies navigables afin de faciliter le transport fluvial. Creusé dans un ancien bras du delta du fleuve l’Aa, le « Haven Dijck » (le canal de Bergues) permet alors au port de Dunkerque d’entrer en communication avec son hinterland."


"La batellerie prend immédiatement son essor et en 1566 c’est la consécration. Les mariniers dunkerquois sont autorisés à se regrouper au sein d’une corporation, obtenant même des magistrats locaux un véritable monopole de transport. Équipés de solides péniches voilées qu’on appelle localement bélandres, ces artisans de l’eau fréquentent les canaux mais n’hésitent pas à s’aventurer dans le port, voire même en haute mer. Car ces hommes sont avant tout d’excellents marins à qui la ville confie la délicate mission de porter secours aux navires échoués afin de récupérer leur précieuse cargaison. Huit embarcations se tiennent prêtes à appareiller au moindre problème, de jour comme de nuit. Vers 1685, la flotte dunkerquoise se compose d’une centaine de bateaux dont une dizaine susceptibles d’affronter de fortes mers. Sédentaires, les bélandriers vivent alors en ville et profitent pleinement des privilèges que celle-ci leur concède. De solides avantages qui seront néanmoins supprimés par l’Assemblée constituante lors de la dissolution des corporations en 1791."


"Déjà fortement ébranlés par la perte de leur monopole, les mariniers dunkerquois subissent un nouveau revers avec l’arrivée du chemin de fer au milieu du XIXe siècle. À Dunkerque comme partout ailleurs, la batellerie est en crise. Pour lui permettre de subsister, l’État réduit les droits de navigation et s’attache à moderniser et homogénéiser le réseau hexagonal. C’est dans ce contexte difficile qu’en 1879 Charles Freycinet, ministre des Travaux publics, impose un gabarit unique pour toutes les voies principales et uniformise les écluses. Une nouvelle fois, les pénichiens s’adaptent. Les bateaux les plus anciens sont transformés, tandis que de nouvelles unités dites Freycinet apparaissent sur les canaux rénovés. Auparavant simple outil de travail, la péniche devient alors un lieu d’habitation capable de parcourir des distances de plus en plus importantes pour répondre aux besoins d’une industrie en pleine expansion. Vers 1900, près de 300 bélandres sont recensées dans le port fluvial de Dunkerque qui devient l’un des plus grands de la région."


"À cette époque, les péniches ne possèdent pas encore leurs propres moyens de propulsion et doivent être tractées par des chevaux, des tracteurs ou des remorqueurs. Mais avec les Trente Glorieuses et la mise en grand gabarit de la liaison Dunkerque-Valenciennes à la fin des années 1960, apparaissent les bateaux métalliques, les automoteurs et les premières barges poussées de plus de 3000 tonnes. Si la batellerie traditionnelle tend alors à disparaître au profit de la batellerie industrielle, subsiste toutefois à Dunkerque un groupe de mariniers sédentaires qui effectuent toujours le transport de matières premières et autres pondéreux depuis les quais de déchargement du port vers les usines installées le long des berges des canaux. L’activité est alors à son apogée. Malheureusement, l’âge d’or prend fin avec la crise pé- trolière des années 1970. Le trafic diminue et nombre de pénichiens doivent quitter le métier. Cette tendance semble aujourd’hui s’inverser. En effet, depuis le milieu des années 1990, le trafic fluvial n’a cessé de progresser et tous les acteurs politiques et économiques sont unanimes : les voies d’eau possèdent de sérieux atouts environnementaux et constituent une bonne alternative au transport routier."

Une jolie balade à la découverte d'un métier peu connu... 
Une exposition sur la péniche "La Guilde" permet de mieux découvrir la vie des mariniers... ce sera l'objet d'un autre article...



 

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