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un chat-pitre nommé Petrus

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PETRUS CHEZ LE TOILETTEUR

 08/05/2008
Elle me dit qu’elle va m’emmener chez le toiletteur, c’est encore un truc d’humain et je me méfie des idées des humains.

Ma maîtresse me l’avait promis. Ce matin, elle me dit « allez Petrus en route, on va te faire beau ».Ça, c’est pas gentil, je suis déjà beau, non ?

Elle me dit qu’elle va m’emmener chez le toiletteur, c’est encore un truc d’humain et je me méfie des idées des humains.

Toutefois, comme j’adore la voiture, je suis bien content d’aller faire un tour. Allongé sur les genoux de ma maîtresse qui me caresse, je suis content.

Nous nous arrêtons devant une boutique où il y a plein de jouets pour les chiens et les chats, des croquettes, des colliers, des laisses, des « couche-couche » superbes. Je suis très curieux, ma maîtresse va sûrement m’acheter un nouveau jouet.

Une dame arrive et me prend dans ses bras en minaudant « oh qu’il est beau le Chat, qu’il est gros (non je ne suis pas gros, j’ai beaucoup de poils), il s’appelle comment ? Petrus quel joli nom ».

Oh là là, tant de compliments cachent quelque chose. Ben pourquoi ma maîtresse s’en va et me laisse à cette inconnue qui me sussurre des « viens mon trésor » et des tas de choses idiotes ?

Ah! Pourquoi ma maîtresse m’abandonne ? J’ai été sage, je n’ai pas fait trop de bêtises, ces derniers temps.

Cette dame me transporte dans l’arrière boutique et là mon cœur ne fait qu’un tour: il y a une grande baignoire ! Aaahhhh non, pas ça !!!

Elle me met dedans et commence à me mouiller et me verser un liquide très froid sur les poils, puis elle me frotte vigoureusement. Je disparais sous une nuage de mousse. D'un coup de rein, j’arrive à lui échapper et à sauter par dessus la baignoire. Elle ne s’est pas méfiée, j’étais calme et gentil... alors !

Je cherche un endroit où me cacher, la mousse me pique les yeux, je ne vois pas grand chose. J’entends derrière moi une cavalcade pour essayer de me rattraper. Malgré les apparences, je peux être très agile, et je cours aussi vite que mes pattes peuvent le faire.

Un crochet à droite, un crochet à gauche, elle rate de peu ma queue. Je sens le frôlement de sa main.

Là, il y a un coin pour me cacher : des « couche couche » empilées avec des jouets. Je saute mais l’édifice s’écroule, les « couche couche » les balles, les souris en plastique et divers objets tombent et roulent un peu partout. J’entends un cri horrifié et la dame crié «Jean vient m’aider, je n’arrive pas à attraper le chat, il coure partout et démoli le magasin.

Elle exagère ! Moi, je voudrais juste trouver un petit coin pour me lécher et me sécher.

Le « Jean » en question accourt et continue la poursuite dans l’escalier. Aujourd’hui, je ne suis pas décidé à être conciliant, ils ne m’auront pas. J’aperçois un escalier, je fonce, monte les marches, arrive sur une mezzanine. Regards rapides autour de moi, je saute sur un bureau, dérape un peu, toutes les feuilles s’envolent un peu partout. Le « Jean » est toujours derrière moi, échevelé, tout rouge et lui aussi me dit que je suis un « sale chat ».

A un moment donné, je suis acculé contre une porte et ne peux plus me sauver. Aussi, je couche mes oreilles et crache très fort en émettant des miaulements aussi terribles que je le peux.

Le « Jean » recule, (je peux être impressionnant quand même !) j’en profite, et repars dans l’autre sens. Je redescends les escaliers mais, au bas de celui-ci, je suis stoppé par une couverture que la dame a lancée sur moi. Elle me plaque violemment. Je crie de douleur.

Je suis furieux. Cette fois-ci, je vais défendre chèrement ma peau. La dame m’a mis dans une cage, tout mouillé. J’ai froid et mes poils sont collés par la mousse qui me reste encore sur le dos.

Elle a appelé ma maîtresse, qui est arrivée très vite. Elle est venue vers moi et m’a parlé gentiment « Petrus, n’aie pas peur, je suis là, on ne veut pas te faire de mal, juste te faire beau » Ah pour être beau, je suis beau ! regardez moi, tout mouillé, tout collant et très en colère.

Elle me prend dans ses bras et m’enveloppe dans une couverture chaude. Nous rentrons à la maison, mais elle me dit qu’on ne peut pas me laisser avec toute cette mousse. Nous voici repartis vers la salle de bain où elle achève de me laver et me séche avec l’engin qui miaule comme un chat et qui crache du feu comme un dragon. Elle me peigne, me donne plein de bisous.

Puis elle me descend dans mon « couche couche » où elle a mis un nouveau jouet.

Je ne crois pas qu’elle soit prête à me ramener chez le toiletteur....




 

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