Il fait beau, bientôt le Printemps, j’aime bien moi, le Printemps, même si je n’ai pas trop le droit d’aller dans le jardin car il paraît que je reviens tout emmêlé et ma maîtresse me gronde car je ne veux pas qu’on me peigne. Je suis un chat très têtu et puis je ne vois pas pourquoi sous prétexte que je suis un chat persan, je n’aurais pas le droit moi aussi à ma petite promenade. Aussi, bien obligé d’ouvrir la porte pour cette peste d’Uranie, qui Elle à la droit de sortir, je me faufile d’un bond dans le jardin. Cela sent bon, l’herbe a recommencé à pousser, mon maître a retourné la terre…. Tiens !!!! une nouveauté, il y a une espèce de bac… c’est haut et entouré de planches. Il faut que j’aille voir cela de plus près, je ne me souviens pas de cela l’année dernière. Uranie est sur mes traces, curieuse comme une chatte et dire que c’est une chienne ! J’arrive à la hauteur de cette étrange boite à claires-voies où il y a un monticule de feuilles, branchages, et divers déchets organiques. Cela est bizarre… mais c’est haut… je saute .. arrive à m’aggriper à une planche, mais je perds l’équilibre et tombe deux mètres plus bas, sur tas d’ordures dans lequel il y a du marc de café (encore lui) des pelures d’oignons (pouah) de la salade, et un tas de détritus alimentaires que je n’arrive pas à identifier. Quelle idée ! pourquoi mes maîtres gardent ils leurs poubelles ? Plus j’essaie de sortir de cette prison et plus je m’enfonce, j’ai la tête recouverte par une feuille de chou, et Uranie aboie de toutes ses forces car elle aimerait bien venir aussi. Je me suis tellement débattu, je suis épuisé, puis tout à coup je reçois sur la tête une poubelle dans laquelle se trouve des restes de poissons, de la tomate et des pomme de terre… Arrêtez ! je suis en dessous, je miaule un cri désespéré, mais peine perdue, on ne m’entend pas. Uranie se fait disputer car elle aboie trop fort et j’entends la porte de la maison qui se referme sur mon désespoir. La nuit est tombée, je suis toujours dans mon trou, j’ai bien essayé de manger le reste du poisson, mais ce n’était pas fameux. J’ai soif, et si je bouge, je m’enfonce…. Jaldane vient me chercher, j’ai peur…. Un cri de chouette dans la nuit, et des bruits bizarres dans le jardin, j’espère qu’il n’y a pas de méchantes bêtes qui rôdent profitant ainsi de mon incapacité à me défendre. Je me suis tapi, le plus près possible, contre la palissade et je ne bouge plus, je suis terrorisé. Le jour point et je vois le soleil se lever à l’horizon, d’habitude j’aime bien, mais là rien ne trouve grâce à mes yeux. JE VEUX SORTIR !!! J’entends tout à coup ma maîtrise qui crie « Petrus, Petrus, ou es – tu ? viens manger » Manger ah non j’ai trop mal au cœur, mais venir oui je veux bien. Je reprends mes cris désespérés si désespérés que Jaldane fini par les entendre « mais où il est ce chat, Petrus viens, où es tu ? » Ma maîtresse demande à mon maître de me chercher. « Déjà dès l’aurore, il faut chercher le chat, il est bien où il est, il a fait déjà pas mal de bêtises depuis hier », mais devant les supplications de ma maîtresse, il sort en grommelant. Je n’ai pas le choix, je continue de miauler désespérément Ah te voilà dit il en se penchant au-dessus du bac, « tu as l’air malin là –dedans, j’ai bien envie de t’y laisser, tu ferais un excellent engrais… » - « Comment je vais t’attraper … je n’ai pas le bras assez long. » Le voici reparti, ha non ! il ne va tout de même pas m’abandonner ??? !!! Il revient au bout d’un moment avec une échelle, je l’entends gravir les échelons, il arrive en haut se penche pour bien sûr essayer de m’attraper par la queue (c’est son sport favori) mais à ce moment là, Volga vient voir la scène et passe sous l’échelle qui se trouve déséquilibrée. Haaa,,,,, je reçois mon maître sur le dos… il est tombé la tête la première dans le marc de café, il doit être content, Lui qui adore le café ! Ma maîtresse accouru par les cris de mon maître s’enquière si il ne s’est pas fait mal, puis éclate de rire. Eh bien dit elle il va avoir du monde sous la douche aujourd’hui. Je n’ai pas compris pourquoi mon maître lui a dit des mots pas gentils du tout… il est ressorti du bac, m’a attrapé quand même par le cou, en se bouchant le nez… Il a dit que j’étais un sale chat au sens propre comme au sens figuré (comment peut on être propre quand on vient de tomber dans un fumier – c’est comme cela qu’il l’a appelé – ) En tout cas, c’est la troisième fois en deux jours que je suis lavé…
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