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PETRUS A LA RECHERCHE DE SON LIT

 14/05/2008

PETRUS A LA RECHERCHE DE SON LIT

Horreur ! Je vois ma maîtresse prendre mon « couche-couche » et aller le mettre dans la machine à laver. Elle nomme ainsi un truc qui se remplit d’eau, soi-disant pour enlever les puces... mais je n’ai pas de puces moi !

En attendant, je n’ai plus de « couche-couche ». J’ai bien réussi à somnoler toute la journée sur mon tabouret favori, mais ce n'est tout de même pas très confortable ! La nuit venue, toujours pas de « couche-couche ». Je monte à l’étage, et la porte de leur chambre étant légèrement entrebâillée, je me faufile et essaie de me mettre sous l’édredon tout neuf et moelleux. Mon maître, dans son sommeil, a dû sentir qu’il avait un poids sur les jambes et, dans une grande envolée, je me suis retrouvé par terre, un peu étourdi.

Bon, ce n’est pas le bon endroit pour passer la nuit. Je redescends.

Volga est confortablement installée, elle, sur sa couverture. Je tente de me glisser à côté d’elle. Un grognement me répond et elle me montre les dents. Je bats en retraite, je n’ai pas envie de servir de croquettes.

Je vais voir si les portes des placards sont bien fermées. Déception, elles sont bien fermées à double tour...je ne pourrais pas me vautrer dans le linge qui sent la lavande.

Regard d’espoir vers le panier d’Uranie, mais celui-ci est trop petit pour deux.

Il commence à se faire tard et j’ai vraiment sommeil. Je ne vais tout de même pas finir ma nuit sur mon tabouret, surtout que la cheminée est éteinte. Je suis furieux.

J’essaie de m’allonger sur le rebord de la fenêtre, mais il y a un léger courant d’air et j’ai froid. Je suis de plus en plus furieux. Je devrais dormir depuis longtemps d’un sommeil lourd et profond en rêvant de croquettes.

Retournant vers la cuisine, je m’aperçois que la porte de l'armoire où mon maître range ses vêtements n’est pas tout à fait fermée. Je décide d’aller terminer ma nuit dans les vêtements de mon maître. En voulant sauter sur une étagère, une pile instable de vêtements s'écroule sous mon poids et tous les pulls se répandent au sol. Ce n’est pas grave ! Je choisis l’autre étagère où il y a une pile de linge blanc bien rangée. Je saute et me roule avec délice dans les vêtements, de façon à créer un petit creux pour me lover dedans. J’ai bien dormi et ne regrette pas mon « couche couche ».

Le lendemain matin, je suis réveillé par un rugissement du maître, pas content du tout, de voir ses pulls en vrac sur le sol. Il ouvre la porte, et bien sûr, me trouve sur ses maillots de corps qui ne sont plus tout à fait blancs. Je les ai constellé de poils et de traces de pattes. Je file sans demander mon reste, mais il est plus agile que moi et m’attrape par la queue (chez lui c’est une manie), me secoue très fort en me traitant de « sale chat » bon pour faire de la nourriture pour les Chinois ! Enfin plein de choses gentilles dont il a le secret....

Ma maîtresse, alertée par tout ce bruit, arrive les yeux encore bouffis de sommeil.

Elle constate le désastre dit à mon maître «que si il fermait les portes de son placard, Petrus n’aurait pas l’idée de s’y mettre » - (ah mais !). Maintenant il faut qu’elle fasse de la lessive et du repassage…

En tout cas, j’ai récupéré mon «couche-couche » tout propre avec délectation.




 

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