J’ai vu arrivé ce matin dans la cour, un énorme camion orange qui a déversé sur le parking un monticule de terre végétale.
J’ai vu arrivé ce matin dans la cour, un énorme camion orange qui a déversé sur le parking un monticule de terre végétale. Je suis intrigué. Toute cette terre, pour quoi faire ? Mon maître est allé chercher sa brouette et a commencé à pelleter pour répandre la terre devant la maison. Il dit à ma maîtresse, qu’au printemps, il va créer de jolis massifs de fleurs. Cette terre sent bon l’humus, et j’adore la terre meuble.. La fenêtre du salon étant entrebâillée, j’en profite pour sauter à l’extérieur et aller examiner de plus près ce gros tas de terre. Volga et Uranie m’ont rejoint. Je commence de gratter la terre qui vole un peu partout. Volga, qui adore faire des trous, m’imite, et Uranie se retrouve, tout à coup, couverte de terre de la tête à la queue. Elle aboie furieusement et court après moi. Nous trouvons ce jeu très amusant. Je retourne sur le tas de terre et le gratte à nouveau, frénétiquement. Une légère pluie s’est mise à tomber, rendant la terre un peu collante, ce qui ne nous freine nullement dans notre activité. Tout un côté du monticule de terre s’est affaissé et répandu mollement, couvrant deux ou trois mètres de bitume du sol du parking. Tout ceci est bien fatiguant ! Je retourne vers la fenêtre du salon et saute dans le salon. Mes maîtres sont partis au marché, aussi j’en profite pour m’installer sur le canapé et m’allonger de tout mon long. Volga, qui sait comment pousser les portes avec ses pattes, a réussi à ouvrir la porte d’entrée puis est venue se coucher au milieu du salon sur le tapis, près de la cheminée. Uranie, elle, s’est mise à côté de moi sur le canapé. Tout le monde s’endort d’un sommeil juste et mérité. J’entends la voiture de mon maître arriver. Je descends vite du canapé, car je sais que je ne n’ai pas le droit d’y monter, et je vais sur mon tabouret favori. Uranie fait de même et se couche dans son panier. Seule Volga va au devant des maîtres pour les accueillir. Mon maître est devant le tas de terre, l’air dubitatif, se demandant comment tout un pan de terre s’est retrouvé au milieu du parking. Il hoche la tête d’un manière entendue et dit à Volga : - C’est toi qui a fait ça Volga, mais … Il n’a pas le temps de terminer sa phrase, car il entend ma maîtresse hurler : - Yves, viens voir, ce n’est pas possible ! Mais viens voir ! Le maître arrive en courant et découvre notre travail : le sol du salon est couvert des traces de pattes d’Uranie, de Volga et de moi-même, ainsi que le tapis chinois qui est devenu couleur de suie….quant au canapé, il est passé du jaune au gris sombre, constellé de marbrures marron. Le couloir n’est guère plus reluisant. Le pire, c’est Uranie qui ressemble à un caniche noir ! Elle se secoue, se frotte le long du canapé lequel, sous son passage, devient de plus en plus sombre…. Ma maîtresse ne sait plus par quel bout commencer. Uranie et moi-même sommes douchés avec, en plus, une bonne fessée. Volga s’est retrouvée dehors pour la journée. Ma maîtresse a passé l’aspirateur et la serpillière durant une bonne partie de l’après-midi. Quant à mon maître, il a repris sa pelle et sa brouette pour réparer nos dégâts. Il paraît que, si nous continuons à faire des bêtises, nos maîtres vont construire une cabane et nous enfermer dedans…
Ajouter un commentaire
|