L'invention de la transfusion
On attribue toutefois l’invention de la transfusion sanguine au médecin français Jean-Baptiste Denis.
Le 15 juin 1667, ce médecin transfusa du sang de mouton à un jeune homme de 15 ans souffrant de fièvre. L'opération se solda par la mort du patient.
Après plusieurs autres tentatives fatales, la transfusion de sang fut finalement interdite dans plusieurs pays comme la France et l’Angleterre. En 1675, le Parlement de Paris limita cette pratique à l'expérimentation animale et interdit toute transfusion chez l'homme.
Il fallut attendre plus d’un siècle pour que cette technique soit réutilisée en médecine.
Les améliorations de ce procédé
A partir du XIXe siècle, le sang des animaux n’est plus utilisé pour les transfusions.
Suite à de nombreux décès, le médecin anglais James Blundell souligne la nécessité de n'utiliser que du sang humain pour la transfusion sanguine.
Les premières transfusions de sang d’humain à humain ont été réalisées en 1818 sur des femmes affaiblies par les pertes de sang après l’accouchement. A l’époque, le nombre de décès reste important car les médecins ignorent l'existence des groupes sanguins (système ABO et facteur rhésus).
En 1901, le médecin autrichien Karl Landsteiner découvre l'existence des groupes sanguins en comparant le sang de différents patients. Il obtient le prix Nobel de médecine en 1930.
Dès lors, la transfusion de sang devient plus sûre. Elle est pratiquée pour la première fois à grande échelle sur les blessés pendant la Première guerre mondiale.
En 1940, Karl Landsteiner et son compatriote Wiener découvrent ensemble le facteur rhésus ce qui améliore encore la compatibilité des transfusions.
Dans les années 1980 et 1990, le risque de transmission virale lié aux transfusions est révélé par "l’affaire du sang contaminé". C’est pourquoi, depuis 2001, un dépistage systématique du virus du SIDA et de l’hépatite C est fait sur chaque don de sang.