Nous partons du Fjord de REYDARFJÖRDUR où nous avons passé la nuit. Ce Fjord a bien changé depuis quelques années, depuis la construction de l’usine d’aluminium à quelques kilomètres. Des infrastructures et des équipements ont poussé pour permettre à l’usine d’accueillir des ouvriers et des employés. Pour moi, c’était important de voir aussi cet aspect ; on aurait pu quitter l’Islande avec un regard édulcoré après avoir vu toutes ces beautés ces derniers jours. Par contre, dès que le beau temps viendra, aujourd'hui nous allons encore rencontrer des paysages superbes.
On emprunte un tunnel sous la montagne long de presque 6km qui nous permet de passer aisément d’un fjord à l’autre. Sur la côte Est les Français venaient pêcher volontiers. Ils y ont construit un hôpital et aussi laissé certains bâtiments que nous apercevons au bord de la route.
Nous arrivons à STÖDVARFJÖRDUR où nous visitons le musée de la pierre. Curieux musée installé dans la maison même des propriétaires. En visitant, on aperçoit les chambres, la cuisine… et puis il y a le jardin, plein de pierres et de fleurs et aussi des nains de jardin devant leur maison islandaise. La famille qui habitait ici a commencé la collection il y a une quarantaine d’années. La plupart des pierres ont été trouvées sur les flans des montagnes à l’époque du dégel. Il y a alors des coulées de boue qui laissent apparaître des couches plus profondes de la terre.
Le village de HÖFN sera trois fjords et une baie plus loin.
Sur le versant sud du fjord BREIDDALSVIK, on peut voir des bassins témoins de la culture du saumon. Les conditions sont excellentes ici pour ce type de culture parce qu’il y a beaucoup de courant et que le fjord n’est pas profond. Ce sont les norvégiens qui ont appris les Islandais à faire la culture du saumon et de la morue. Il y a moins de centres de pisciculture maintenant qu’il y a 10-15 ans. Beaucoup de sociétés ont fait faillite. Celui que l’on aperçoit est très moderne, informatisé. Très peu de personnel a en charge cette pisciculture. Un des problèmes est d’empêcher que des bactéries se mettent dans le poisson, parce que ça peut empoisonner tous les poissons qui sont dans les bassins, mais également ceux qui vivent dans le fjord.
Nous voyons, là à droite, des échafaudages pour faire sécher les poissons puis le petit village de DJÜPIVOGUR tout à fait à la pointe du fjord.
Là, le bout de route que nous traversons sera très prochainement transformé en mur anti bruit et la route passera un peu plus près de l’eau. Il faut imaginer que dans des régions comme celle-ci, le danger d’avalanche est extrêmement grand et les précipitations peuvent être énormes en hiver. Les pentes des montagnes sont très fortes. Le problème est le même dans les fjords du Nord-Ouest.
Nous arrivons dans le fjord ALFTAFJÖRDUR. Pas compliqué « JÖRDUR » veut dire « fjord » en Islandais et « ALFTAF» veut dire lui « cygne », ce qui laisse présager que nous allons peut-être voir des cygnes. C’est un endroit où les cygnes ont l’habitude de s’accoupler. Ensuite ils se dirigent vers les lacs de l’intérieur pour la pondaison. Tout comme les macareux moine, ce sont les mâles qui s’occupent des petits, qui sont en charge de leur nutrition. Et en effet nous allons en voir quelques uns de façon fugitive. C’est là que nous faisons la pause déjeuner, au soleil. Par grand beau temps à partir de ce fjord nous pouvons voir l’île Papey.
Nous sommes arrivés sur la côte Sud Est. Le Glacier VATNAJÖKULL est vraiment tout près, même si on ne le voit pas encore. Toutes les rivières que l’on traverse maintenant viennent du glacier Vatnajökull et se jettent dans la mer. Nous arrivons enfin à l’hébergement de GERDI. Avant le repas nous nous rendons à la lagune glacière de JÖKULSARLON où nous allons pouvoir voir de près des icebergs en prenant le bateau. Je crois que l’on en a jamais vus d’aussi près. La langue glacière est tout près, et nous nous promenons sur ce lac qui rejoint la mer et dans lequel des morceaux de glace qui se sont détachés du glacier flottent.
Le soir nous mangeons, certes bien couverts, pour la première fois dehors. François et Alf ont réalisé un barbecue dans la terre pour cuire le gigot d’agneau et les pommes de terre. Un véritable régal.
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