Trois ermitages, un destin. |
13/11/2011
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Joseph Élie Simonin est né le 31 octobre 1792 à Lieffenans (Jura)
A vingt ans, il épouse Jeanne Julie Fortier. Le jeune homme a été contraint à ce mariage traité entre les parents Simonin et Fortier.
Jeanne Fortier est aussi pieuse que son mari.
Le couple, vivant comme moine et nonne, n’aura pas d’enfant.
On sait que Joseph Élie et Jeanne vivent en parfaite harmonie, s’aident, partagent les mêmes idées et tous deux, côte à côte, auront une vie extraordinaire.
Voici le cadre de cette histoire.
Joseph Élie décide de revivre son projet de jeunesse.
Il entreprend avec sa Jeanne de restaurer, dans le haut du village, l'église en ruine de Saint Sorlin, vestige de l’église paroissiale bâtie sur l’emplacement d’un prieuré, lui-même établi vers l’an 600 sur les lieux d'un culte du dieu Saturne et consacré à Saint Saturnin (martyr de Toulouse) qui devint Saint Sorlin.
De l’église ne subsistait que le choeur, très délabré.
Le couple se fait maçon, charpentier, sculpteur, réussissant à rendre au culte ce lieu, y construisant un petit ermitage, dont voici les vestiges.
Joseph Elie et Jeanne vivent là, loin de tout, dans le travail, la mortification et la prière.
L'église est rebâtie.
Les sculptures racontant le martyre de Saint Saturnin encadrent la porte.
Joseph-Elie fut ensuite appelé à restaurer un autre ermitage célèbre, celui de Conliège.(Jura)
Actuellement, cet ermitage a fait l'objet d'une nouvelle restauration, par une association.
A flanc de montagne, on y jouit d'une superbe vue.
L'ermite restaura aussi un troisième ermitage et une chapelle, non loin de là, à Saint-Etienne de Coldre.
Joseph Elie et Jeanne revinrent à Saint Sorlin.
Jeanne mourut, et l'ermite, veuf, devint Frère Elie.
Il fut appelé à la restauration d'autres lieux de culte, en particulier en Auvergne, où il mourut..
Il est considéré comme un saint.
Ses restes furent ramenés à Saint Sorlin, où un pélerinage a lieu chaque année.
Les pélerins gravissent ce sentier.
Et font halte auprès de cet oratoire.
L' ermitage de Conliège a retrouvé sa beauté.
Non loin de là, Saint-Etienne de Coldre dont la chapelle fera dans l'avenir l'objet d'une restauration.
Son cimetière est un lieu mystérieux recelant des tombes anciennes, datant des 18ème et 19ème siècles, ornées de sculptures.
Il abrite de nombreux arbres pluricentenaires qui, dans la mythologie, unissent les cieux et la demeure souterraine des morts....
Ces lieux ont été occupés par les peuples antiques...
Du troisième ermitage, il ne reste que la chapelle....
Elie Simonin permit le retour de la statue de Saint Etienne en ces lieux.
La chapelle est loin de tout, et elle est maintenue close.
La chapelle est entourée d'un cimetière où les arbres ont tout bouleversé.
Plus grand chose de "droit".
L'ensemble est cependant charmant, quand les feuilles mortes jonchent le sol.
Certaines tombes anciennes portent les symboles de l'activité du gisant.
Ici, des serpes.
Dame Barbe n'a pas bonne mine....
Le lion comtois orne une noble tombe....
Voila la jolie chapelle, dans une nature préservée, un lieu de rêverie.
Tout autour, des bois profonds....
Elie Simonin a laissé sa marque dans des lieux magnifiques de simplicité et d'harmonie!