Gisors, une forteresse royale |
12/05/2010
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Le site de Gisors est fortifié dès la fin du XIè siècle pour protéger les possessions normandes du roi d' Angleterre face aux velléités du roi de France.
La forteresse, véritable place frontière et verrou oriental de la Normandie, s'inscrit dans une vaste campagne de fortification de la vallée de l' Epte, limite naturelle entre les deux royaumes
Tour du Gouverneur, construite sous Henri II Plantagenêt
Dès 1097, sous le règne du deuxième fils de Guillaume le Conquérant, début la construction d'une imposante motte de terre ceinte de fossés,
sur laquelle reposait probablement une tour de bois entourée d'une palissade
Au cours de la première moitié du XIIè siècle, la structure en bois est remplacée par une construction maçonnée : la tour de guet devient un donjon octogonal massif
la fragile palissade, une enceinte en pierre nommée "chemise", qui contient une chapelle et une cuisine
Sous Henri II Plantagenêt (1160-1189) roi d' Angleterre, une seconde campagne de travaux est entamée : une vaste enceinte, longue de plus de 800 m et protégée par huit tours, enveloppe une grande diversité et des innovations architecturales majeures, tour quadrangulaire à bec, tour en U, tour circulaire à plusieurs niveaux d'archères.
Conquise par Philippe Auguste en 1193 la forteresse redevient française. Au début du XIIIe siècle elle subit de profondes transformations, avec l'ajout d'une barbacane orientée vers la ville, ainsi qu'une imposante tour maîtresse circulaire à trois niveaux, nommée Tour du Prisonnier au XIXè siècle
Reprise par les Anglais entre 1419 et 1449, lors de la Guerre de Cent Ans, la forteresse fait ensuite l'objet de nombreux remaniements : construction d'une fausse-braie, extension des caves et aménagement de remparts de terre.
L'enceinte urbaine, construite au XIIe siècle, enveloppait le centre historique alors percé de quelques venelles étroites.
Il n'en subsiste qu'une tour et quelques pans de murs accolés à la Tour du Prisonnier.
L'eau symbole frontalier au travers de la rivière, fut également le symbole de l'activité économique de Gisors jusqu'à la seconde guerre mondiale.
Au moyen-Age avec les tanneurs et les cordonniers puis au 17e et 18e siècles sous l'influence de Colbert, avec les manufactures de draps, de dentelles et de tapisseries.
Et enfin, aux 19e et 20e siècles avec les industries de filage, de tissage, de blanchisserie du coton et de teinturerie.
Je prépare le reportage de l'Eglise st-Gervais St-Protais.