Qu'est ce que le compost ? |
18/05/2015
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Bien des déchets végétaux en provenance du jardin comme de la cuisine s'avèrent précieux pour obtenir, une fois compostés efficacement, un terreau riche et gratuit. Ce recyclage sera pratiqué de diverses manières selon la configuration, les installations et espaces disponibles ainsi que les souhaits du jardinier.
Le compostage en tas
Il suffit de choisir un emplacement spacieux et reculé du jardin, plutôt à mi-ombre et bien drainé, puis d'y amonceler les déchets par petites couches successives, en formant un andain (tas tout en longueur). Avec le temps, nul doute que la nature fera son œuvre. L'idéal est d'y déposer des matières organiques diverses et variées, avec toutefois quelques limitations: évitez les plantes traitées à l'herbicide ou tout autre produit chimique. Éparpillez bien chaque apport sur toute la surface. Idéalement, il convient de retourner tous les 4 à 6 mois le tas en en reconstruisant un autre parallèlement. D'où l'intérêt, dès le départ, de prévoir suffisamment de place pour ce faire. En automne, dispersez les feuilles mortes, idéalement broyées au préalable par des passages de tondeuse, uniformément sur votre tas. Ainsi, il sera protégé des grands froids et restera chaud et actif.
Le truc : Si vous disposez de grosses touffes de consoudes, scalpez-les de temps à autre (elles repousseront bien vite) et disposez-les sur le tas. Elles accélèreront sa décomposition tout en apportant de la potasse en quantité. De même, d'aucuns urinent sur leur tas afin de l'enrichir en azote. Le compostage en surface
Ici, il convient de disperser les matières organiques sur une surface libre du jardin, idéalement un futur massif dont vous améliorerez ainsi à peu de frais la richesse. Là encore, dispersez chaque apport le plus largement possible. Ceci est particulièrement indispensable pour ce qui concerne les tontes de gazon qui pourrissent rapidement par tassement en donnant alors naissance à une substance gélatineuse, peu transformable.
Une variante : Effectuez la même chose entre des arbustes nouvellement plantés ce qui évitera la croissance des mauvaises herbes tout en améliorant le sol à bon compte. Le compostage en silo
Qu'il s'agisse d'un bricolage avec des palettes récupérées, maintenues verticalement sur trois côtés grâce à des pieux, de grillage maintenu avec du fer à béton ou bien d'un appareil du commerce en matière imputrescible, vous y accumulerez vos déchets au fur et à mesure des disponibilités. Si vous souhaitez activer le processus, prévoyez de démonter votre tas pour le reconstruire (couche du haut au fond) juste à côté. Souvent, le jardinier averti prévoit des "cases à compost", au nombre de deux ou trois et accolées ce qui facilite grandement la gestion, par retournement périodique, des tas. Si vous manquez de place et/ou de patience, optez pour un modèle à retournement du commerce, de contenance certes limitée, mais qui permet d'obtenir aisément un bon compost en trois à quatre mois. En effet, un mélange (par rotation) périodique encourage la transformation des déchets par les bactéries aérobies.
L'astuce : Ensemencez votre tas de vers de compost de type Eisenia qui accélèreront la décomposition des matières organiques tout en aérant le tas (vous en trouverez chez les adeptes du lombricompostage) ou bien arrosez régulièrement avec un produit accélérateur spécifique du commerce. Quelques astuces pour réussir votre compost
- Mélangez des matières herbacées (vertes) et carbonées (ligneuses) pour assurer un bon équilibre et encourager une meilleure aération du tas. - Proscrivez les végétaux ayant subi un traitement phytosanitaire ou un désherbage chimique, les plantes toxiques et les branches épineuses. - Broyez menu les divers éléments autant que faire se peut. - Recouvrez le tas de cartons, vieilles moquettes, tôles afin de maintenir la chaleur et éviter tout excès d'humidité. - Si votre compost est placé sous des arbres, pensez à l'arroser de temps en temps durant la belle saison. - Installez votre tas à même le sol au lieu de l'isoler par une feuille de plastique ou de le rehausser.
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Composter, c’est recycler les déchets verts du jardin et de la maison en les amassant en tas pour qu’ils se décomposent. Le compostage est un processus de transformation des déchets organiques (déchets de cuisine, déchets verts et de bois) par des micro-organismes et petits animaux (bactéries, vers de terre) en un produit comparable au terreau : le compost. C'est un amendement organique naturel à utiliser directement dans son jardin. Le compost est un fertilisant d'excellente qualité et 100 % naturel. Il allège la terre et permet des économies d'engrais, de terreau et d'eau. Composter permet de réduire nos déchets (de cuisine et de jardin) et d'éviter les transports jusqu'à la déchetterie pour s'en débarrasser.
Qu'est ce que le compost ?
‘Compost’ signifie ‘Engrais composé’. C’est un fertilisant à base de déchets d’origine végétale ou animale. Une fois décomposée par des micro-organismes (bactéries, champignons,...), mélangée et mise en tas, cette matière organique produit un engrais de qualité totalement naturel qui nourrit vos plantes, les rend plus saines et plus résistantes aux maladies. C’est l’engrais le plus équilibré : plus vous compostez d’éléments différents plus votre compost sera complet. Il renforce l’aptitude de votre sol à retenir l’eau et les nutriments indispensables à votre plante.
Processus de compostage
Dans des conditions favorables, les matières organiques mises en tas sont dégradées par des micro-organismes et macro-organismes (vers de terre, insectes, bactéries, champignons…) et transformées en humus riche en éléments nutritifs. Ces réactions nécessitent de l'oxygène et dégagent de la chaleur. La température au cœur du compost augmente jusqu’à 50 à 70°C au fur et à mesure de la décomposition, puis diminue. Deux phénomènes se succèdent dans un processus de compostage : - le processus de dégradation, amenant les résidus à l'état de compost frais, est une dégradation aérobie intense : il s'agit essentiellement de la décomposition de la matière organique fraîche à haute température (50 à 70 °C) sous l'action de bactéries et en présence d’oxygène. - le processus de maturation est caractérisé par une dégradation moins soutenue. Il va transformer le compost frais en un compost mûr, riche en humus. Ce phénomène de maturation, qui se passe à température plus basse (35 à 45 °C), conduit à la biosynthèse de composés humiques par des champignons et des macros-organismes (ver de terres, etc.).
REMARQUE : Plus le tas est volumineux plus la montée en température sera importante et plus rapide sera le compostage Où faire son compost ?
Un bon emplacement pour un tas de compost est à l’ombre car une situation trop chaude le dessèche. Pensez à l’arroser s’il est trop sec et à le couvrir pour éviter le lessivage. Comme composteur, vous pouvez utiliser les silos du commerce ou le construire vous-même avec des planches de bois ou du grillage. Prenez garde à bien laisser le fond de votre bac à compost en contact avec le sol car c’est une source directe de micro-organismes (comme les lombrics) indispensables à la réussite de votre compost. L’idéal est d’avoir au moins deux compartiments à compost afin de pouvoir le retourner aisément. Pendant que vous laissez un bac terminer sa fermentation en compost, remplissez le second et ainsi de suite !
Astuce
Pour ceux qui désirent composter une petite quantité de déchets, vous pouvez creuser un trou directement dans la terre. Creusez une tranchée de 20cm de profondeur et d’une largeur correspondant à la quantité de déchets que vous souhaitez. Couvrez de paille ou d’un plastique noir et maintenez humide comme pour un compost normal. Il existe également des composteurs de balcons pour ceux qui ne possèdent pas de jardin Mélangez
L’aération est un facteur essentiel puisque le compostage est un processus aérobie. La mauvaise aération du tas de compost est la principale raison d’un compostage lent, partiel, hétérogène ou mal odorant. On estime que l'air devrait occuper au moins 50% du volume du tas. Pour cela, il faut mélanger le tas le plus souvent possible (toutes les 4 à 6 semaines) pour assurer une bonne aération. En effet, les bactéries responsables de la dégradation du compost doivent être dans des conditions aérobies, c'est-à-dire en présence d’oxygène pour pouvoir respirer. En dégradant, elles produisent de la chaleur. Il est important de bien aérer le tas de compost pour apporter l’oxygène aux bactéries et pour maintenir une température autour de 70°C. En effet, une trop forte température entraîne la mort des bactéries et l’activité microbienne serait alors stoppée. Attention, le premier mélange ne doit être réalisé que 2 à 4 semaines après la mise en tas des déchets. Vous évitez ainsi de faire redescendre la température et sauvegardez l’activité des bactéries. Avec une fourche, ramenez les couches inférieures sur le dessus. C’est le moment d’y incorporer des activateurs naturels (urine, fumier de volaille, poudre d’algue, poudre d’os marine) qui stimulent l’activité. Astuce : Ajoutez de la terre en guise de levain, et un lit de branchage pour l’aération.
Humidité
Il est important que vous contrôliez l’humidité de votre compost. Pour vérifier qu’il est satisfaisant, comprimez une poignée de compost dans votre main. Si des perles d’eau commencent à apparaître le taux d’humidité est bon. Si le compost est trop sec, les bactéries meurent et seuls les champignons continuent à travailler. Vous verrez alors apparaître des filaments mycéliens blancs. Dans ce cas arrosez votre compost. Vérifiez également que l’aération n’est pas trop importante (espace entre les planches,…), que l’emplacement n’est pas trop venteux. Vous pouvez couvrir votre tas de compost avec une bâche après l’avoir arrosé, elle gardera l’humidité. Attention à l’inverse de ne pas trop humidifier votre compost. En effet, un excès d'eau diminue la quantité d'air disponible dans le volume de compost. Les bactéries aérobies (qui ont besoins d’oxygène) sont remplacées par des bactéries anaérobies (qui n’ont pas besoins d’oxygène) qui dégagent des gaz et engendrent des odeurs désagréables. Dans ce cas pensez à bien le mélanger pour éviter que certaines zones à l’intérieur ne soient trop humides. Pensez également à découvrir votre tas par temps sec pour augmenter l’aération. Si le taux d’humidité est vraiment trop important étalez (par temps sec) sur le sol une partie du compost durant quelques heures, puis remettez le dans le bac à compost.
Quand le compost est-il prêt ?
Il peut être mûr au bout de 3 à 6 mois au printemps/été ou 6 à 9 mois en automne/hiver s’il est bien isolé et retourné régulièrement. Certains composteurs permettent même la réalisation d’un compost de qualité en 4 à 6 semaines seulement ! NB : Pour un compost bien décomposé, pensez à alterner entre deux couches de compost un activateur à compost.
Le compost est prêt lorsqu’il sent la terre forestière, l’humus et s’effrite facilement. Retirez-le par la base et incorporez-le au pied des plantes ou dans les trous de plantation. Attention à ne pas l’enterrer mais à l’incorporer de façon superficielle. Epandre 30 à 70kg de compost pour une surface de 100m², trois fois par an. A la fin du compostage le tas aura perdu 2/3 de son volume initial, mais il sera concentré en éléments nutritifs.
Astuce
Si vous n’avez pas obtenu suffisamment de compost pour l’ensemble de votre jardin n’hésitez pas à le compléter par du compost commercial prêt à l’emploi.
Compostez vos déchets de cuisine !
Le tamisage
Lorsque votre compost est prêt, il reste toujours quelques fragments non décomposés. Vous pouvez les récupérer en tamisant votre composte. Réincorporez-les ainsi dans votre prochain tas de compost.
Quelles matières composter ?
Pour un compost 100% naturel, utilisez les déchets verts de la maison et du jardin. Tout se recycle au jardin : ce qui vient de la terre retourne à la terre pour protéger et nourrir le sol. Utilisez des matériaux variés et broyés (les micro-organismes seront plus efficaces si les déchets sont en petits morceaux) en mélange équitable secs (bois, rameaux, feuilles mortes) et humides (encore verts). La diversité des déchets utilisés fait du compost le meilleur engrais organique.
Ne pas composter : les plantes susceptibles de porter des maladies (rosiers et arbres fruitiers) ; les mauvaises herbes en graine ; les fruits malades ; le papier journal qui peut être toxique. De façon générale, éviter les matériaux qui se décomposent difficilement.
REMARQUE : Les fumiers doivent être utilisés bien décomposés, car frais, ils sont riches en éléments solubles trop concentrés pour la croissance des plantes.
Matières compostables Matières non compostables
Au jardin •Feuilles mortes broyées •Tonte d'herbe fraîche •Fleurs fanées, même celles du fleuriste •Plantes d'appartement •Bois de taille broyé, sciures et copeaux •Aiguilles de conifères •Mauvaises herbes non grainées, dont les orties entières avant floraison Au jardin •Terre, sable et cendre de charbon •Gros bois, bois traité, bois exotique •Plantes malades •Tailles de thuyas et autres conifères •Cendres de bois •Toutes plantes grainées •Litières non biodégradablesles
ce qui doit être exclu du compost: la viandes les os les déchets de poisson les aliments cuits attirant les animaux les mauvaises herbes montées en graines les cendres de barbecue (nocives) les feuilles de rhubarbe (toxiques) les excréments de chiens et de chats les litières.
A la maison •Déchets et épluchures de légumes et de fruits •Peaux d'agrumes broyées (peu) •Restes de repas (sans viande, ni graisse) •Feuilles de thé et sachets •Marc de café avec le filtre •Croutes de fromage, couenne de jambon •Coquilles d'oeufs, de noix, de moules broyées •Pomme de terre flétrie broyées •Graisses, huiles de cuisine (peu) •Papier essuie-tout (mouillé) •Papier, journaux, cartons (en morceaux) •Tissus naturels tels le coton et le lin (broyés) A la maison •Viandes, poissons •Produits laitiers •Plastiques, métaux, verres (utilisez vos poubelles de tri) •Papier glacé, imprimé ou coloré •Langes jetables •Poussières de sac d'aspirateur et balayures •Tissus synthétiques tel le nylon et le lycra •Tous les produits chimiques •Huile de vidange
Le matériel pour un bon compostage
- Une brouette pour transporter les déchets jusqu'au tas de compost. - Un récipient de petite taille pour récupérer les déchets de la maison. - Un broyeur pour couper les déchets en petits morceaux et faciliter le travail de fermentation des micro-organismes. - Un ou deux silos à compost. - Une fourche pour remuer et aérer régulièrement le tas de fumier. - Un thermomètre de couche pour observer l’évolution de la température au cœur du compost. Des thermomètres spécialisés vous indiquent la température au centre de votre tas de compost, traduisant ainsi l’activité qui y règne. Si la température est trop élevée, n’hésitez pas à aérer votre compost. A l’inverse si elle est trop basse, rajoutez de la matière organique fraîche (épluchures de légumes, herbe tondue…) et de l’activateur de compost afin de rebooster l’activité des bactéries. - Une bâche à œilletons pour protéger le tas des intempéries (en cas de fortes pluies, grands froids,…). - Un tamis pour obtenir un compost homogène.
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