C’est vrai que depuis que tu te déplaces, tu me suis partout dans la maison. C’est vrai qu’il m’est impossible d’aller aux toilettes sans avoir ta petite frimousse qui me regarde faire ma composition. C’est vrai que si tu ne te trouves pas dans la même pièce que moi, tu hurles ta vie. Que tu ne joues pas seul avec tes jouets si je ne suis pas à portée de ta vue. Mais en même temps, en me suivant partout, tu apprends. Tu plies du linge avec moi. Tu me regardes faire la cuisine du haut de ta tour de contrôle. Tu fais tes vocalises sur le son de l'aspirateur avec plaisir . Tes petits doigts fouillent et découvrent, tant que je suis près de toi. Mais sais-tu quoi ?
Tu apprends, tu fouilles, tu découvres. Et c’est ça le plus l’important.
C’est vrai que tu détestes le silence. C’est vrai que je dois te parler sans cesse pour que tu gardes ta bonne humeur. C’est vrai que je dois inventer des comptines pour te faire sourire. Mais la voix qui t’a bercée tous ces mois au creux de mon ventre, c’était la mienne. Pourrais-je t’en vouloir de désirer l’entendre encore et encore ? Mes comptines, aussi mauvaises soient-elles, te font tellement plaisir. Alors, ma baby panda , maman apprend à chanter pour toi.
C’est vrai que tu as bouleversée mes certitudes quant au sommeil d’un bébé. C’est vrai que parfois jugé les mamans qui pratiquaient le cododo. Mais ça, c’était avant toi. Parce que toi, ma baby panda tu ne t’endors que si tu sens mon odeur et la chaleur de mon corps contre toi. Que tu te réveilles la nuit pour être certaine que je suis encore près de toi. Mais je ne t’en veux pas mon amour. J’ai été ta maison pendant neuf mois. Il est normal que tu te sentes chez toi dans mes bras. Alors oui, mon baby panda d'amour, tu dors bien souvent collée entre les coussins et maman, et on est heureuses comme ça. Les autres voudraient bien que tu dormes dans ton lit, mais les autres, ce n’est pas nous, ma baby panda .
C’est vrai que des fois je suis fatiguée d’être collée à toi presque tout le temps. C’est vrai que je peux difficilement te faire garder par quelqu’un d’autre, ma présence te manquant beaucoup. C’est vrai que quand je ne suis pas là, il peut t’arriver de pleurer beaucoup. Mais c’est aussi vrai que j’ai la chance que tu sois un petit pot de colle avec ton papa également pendant tes gardes, ce qui n’est vraiment pas le cas de tous les petits pots de colle d'amour comme toi. Alors, parfois, j’ai une petite pause.
Mais tu sais quoi, ma baby panda d’amour ?
Si on est collés tout le temps comme ça, c’est parce que l’on s’aime. C’est parce que tu as besoin de moi.
Et si tu veux le savoir, pouvoir te donner autant de câlinoux, ça me fait beaucoup de bien à moi aussi mon soleil de ma vie.
Il y a en qui appelle ça des caprices.
Moi j’appelle ça notre façon de nous AIMER !
04/2001