Comme chaque 21 juin depuis 1981, la France fête la musique mardi. Fervent, foisonnant, ce rendez-vous consacré traverse les crises. "'Il peut m’arriver n’importe quoi, j’m’en fous pas mal", chantait Édith Piaf en son temps, sur un texte qui la voyait arpenter rues et bals de Paris… Voilà qui résume plutôt bien l’état d’esprit dans lequel les foules réjouies, chaque année, s’abandonnent au rituel de la Fête de la musique, flânant de-ci de-là sans se soucier du programme exact, bien trop colossal pour être raisonnablement résumé et honoré. Dans chaque grande ville de France et de Navarre, chacun voit et écoute ce qu’il veut… Les uns, amateurs ou pros, jouent leurs pépites dans le désordre, dans des lieux inédits. Les autres errent à la découverte de chorales, fanfares, orchestres et bals impromptus. Et la fête, elle, grandit, encore et encore. À l’étranger : à New York, où elle fait désormais partie du décor, à Rio, où elle mobilise pour la première fois tout un quartier. Dans toute l’Europe, elle est devenue familière sinon incontournable (Allemagne, Italie, Espagne, Grèce…). À Tokyo, Mexico, Bamako, Le Caire ou Shanghai, elle s’installe doucement mais sûrement. Un jour bientôt férié?Pour les 30 ans, grande nouveauté, la Monnaie de Paris fait frapper une pièce de 2 euros à 10 millions d’exemplaires avec le logo de la fête. Les éditions du Seuil publient 21 Juin, le sacre musical des Français, beau livre signé Jean-Michel Djian avec toutes les archives et anecdotes qui ont émaillé ces trois décennies. Une lecture conseillée pour prendre la mesure de l’aventure, partie d’un rêve éveillé dans l’entourage de Jack Lang, Maurice Fleuret et Christian Dupavillon en 1981, devenue, depuis, un fait populaire inéluctable qui échappe aux politiques. Il a même été question, rappelle l’ouvrage, "que le 21 juin devienne un jour férié…" L’affiche et la fréquentation seront-elles plus fortes qu’à l’accoutumée cette année? La météo aura son mot à dire, bien sûr. "Mais au vu de l’ampleur de la manifestation, personne ne saurait avancer de chiffres précis", convient la coordinatrice de la fête, Sylvie Canal. Elle évoque tout de même "entre 15 et 18.000 groupes recensés en France, et à peu près autant à l’étranger". Avec son Association pour le développement de la création - Études et projets (Adcep), mandatée depuis 1994 par le ministère de la Culture pour coordonner et gérer la communication, Sylvie Canal veille chaque année au respect des principes fondateurs de cette fête unique en son genre : "à la fois républicaine et païenne, affirme-t-elle. Avant tout spontanée, non mercantile et ouverte à tous les publics. Universelle." Populaire et pléthorique assurément : le programme officiel est mis en ligne par l’Adcep. Cette année, il sera consultable sur iPhone grâce à une application gratuite permettant de géolocaliser les événements. "Cette fête est le miroir de notre société", note Sylvie Canal. c'est aussi la fête qui annonce l'été bonne musique à toutes & tous
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