L’appellation « pain de 2 livres » provient du fait que les pains pesaient initialement 2 livres.
Au fil du temps, l’évolution des habitudes alimentaires et surtout le fait que le pain était taxé (ce qui veut dire que le prix et le poids étaient fixés en accord avec l’Etat), ont conduit à une réduction progressive du poids des pains de chaque catégorie.
En effet, l’Etat qui répugnait à voir augmenter le prix du pain, accordait plus facilement la diminution du poids d’une catégorie que l’augmentation de celle-ci en monnaie sonnante et trébuchante.
C’est ainsi que progressivement le pain de 2 livres (1kg) n’a plus pesé que 800g, puis 700g, puis 600g et enfin 500 ou 400g. Mais le langage de la clientèle n’a pas suivi cette évolution et les anciens, notamment, ont conservé cette ancienne expression.
Aujourd’hui en France, le prix du pain est libre, c'est-à-dire, librement fixé par le boulanger. La seule obligation de ce dernier est d’afficher de manière très lisible (voir réglementation sur l’affichage), pour les pains vendus à la pièce : le poids du pain de chaque catégorie, le prix à la pièce et le prix théorique au kg.
Le boulanger peut par exemple, fabriquer des pains de 400g ou de 450g ou de 500g ou autre. Le tout étant que l’affichage soit très clair, sans ambiguïté pour le client.
A propos des pains de 3 livres, ils ont subi la même évolution.
Aujourd’hui « un pain de 3 » pèse en général en boulangerie 1200g. Il est donc pesé en pâte entre 1500g et 1600g en fonction du mode de fabrication.