Les étapes de fabrication |
17/04/2008
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1 - Choisir un plan / réaliser un calque :
Des modèles variés sont disponibles dans mon atelier. On en trouve également dans des magasins spécialisés, mais chacun, en fonction de son imagination et de ses compétences en dessin, peut réaliser des oeuvres originales ayant pour base un dessin personnel, un croquis, une photo ou une carte postale.
De ce modèle original, il est impératif d’établir un calque aux dimensions de la marqueterie à réaliser. Ce document servira de référence à tout moment du travail. Il permettra, par superposition, de suivre l’évolution conforme de la marqueterie. Le tracé du calque doit être le plus fin et le plus précis possible.
Il est peut être utile de noter sur le calque le nom des bois que l’on désire utiliser, l’orientation des fibres et éventuellement le colorier aux teintes retenues.
2 - Choisir les bois et s’approvisionner :
La beauté et l’intérêt d’une marqueterie tient à la précision de sa réalisation, mais encore plus au mélange harmonieux des couleurs, des tons et du dessin des bois qui seront utilisés. Il est donc nécessaire, avant tous travaux de réalisation, de rechercher les associations judicieuses des placages.
Mais en la matière, il n’existe pas vraiment de vérité. La palette des nuances et la richesse esthétique du veinage (loupes, reflets), doivent être exploitées. Ce choix peut varier suivant les goûts du réalisateur mais aussi en fonction des disponibilités du moment.
Quelques remarques ont fait leurs preuves: le poirier correspond bien à la couleur chair les toits de maisons peuvent utilement être réalises en platane maillé, corail, noyer, bois teinté noir La végétation gagne à être realisée en loupes diverses.
Suivant les essences, les bois utilisés sont dits tendres, mi-durs ou durs. Cette qualité est fonction de leur densité et de la finesse de leur grain.
La majorité des bois de placage se découpent bien au cutter. Pour les plus durs, l’utilisation d’outils de coupe plus résistants (scies, ciseaux à bois, gouges ...) est conseillée. Les bois tendres ou ne présentant que peu de fil peuvent être facilement découpés aux ciseaux à main.
3 - Transférer le dessin :
Dans le cas où le travail final est une inclusion, le bois de fond entoure tout le motif. Le transfert du dessin se fera donc directement sur le bois de fond. Dans le cas contraire, il est préférable de décalquer l’oeuvre à réaliser sur un carton fin.
Pour le transfert, placer une feuille de carbone sur le bois ou le carton (il existe des feuilles de transfert noirs, bleues, jaunes, bIanches), puis une feuille blanche et enfin le calque. Solidariser le tout, puis décalquer.
4 - Préparer les placages avant découpe :
Lorsqu’on découpe des pièces de bois de manière oblique ou perpendiculaire au fil, le risque de cassure est grand. Il est fréquent que la pièce casse à contrefîl dans ses parties les moins larges. Il est donc impératif de recouvrir un côté du placage par un film adhésif (papier kraft ou adhésif commercial, scotch ...) pour le renforcer.
Le coté recouvert sera celui visible lorsque l’ouvrage sera fini, il devra donc être sans défaut. De même, il devra être tenu compte que lorsqu’on réalise des motifs qui ont un sens (monuments ...), le tableau doit alors être « monté » à l’envers.
5 - Réaliser la marqueterie :
A l’aide du calque qui a été réalisé et d’un carbone, dessiner la première pièce à découper, dans le morceau de placage choisi. De préférence on commence par la pièce la plus grande ou le fond (dans l’exemple, on découpe le bas de la robe et le tablier). Attention, les carbones gras laissent souvent des traces difficiles à faire disparaître à la finition du tableau.
Si l’ajustement est mal calculé, il est souvent possible de rattraper l’erreur en frottant la pièce sur du papier de verre.
Pour la deuxième pièce à réaliser, placer et orienter le bois retenu sous la première pièce. La mairitenir en place par du scotch de manière provisoire. Couper directement au cutter les parties jointives, en se servant de la première pièce comme guide.
Les autres pièces seront assemblées de la même manière, l’une après l’autre, en réalisant en premier lieu les plus grandes.
A noter qu’il est préférable d’avoir certain jeu dans l’ajustement des pièces que de les voir se superposer, ce fait entraînant des difficultés au collage.
Les détails ne seront réalisés qu’ultérieurement quand le tableau aura sa structure définitive. Les petites pièces seront réalisées en Inclusion du puzzle.
Pour une mise en valeur du tableau terminé, il faut envisager avant collage les enjolivements possibles (filet, Marie Louise, encadrement ...)
6 - Coller l’assemblage provisoire sur un support :
L’assemblage en bois de placage n’ayant aucune rigidité, il est nécessaire de le fixer sur un support. Les supports généralement utilisés sont en copeau pressé ou en médium dont l’épaisseur est conditionnée par les dimensions du tableau. En principe, pour un tableau de dimensions moyennes, l’épaisseur retenue est de 10 mm. Au dessous les tensions de collage risquent de gauchir le support.
Pour le collage, les professionnels utilisent des colles spécifiques (os, nerf, poissons ...), techniques difficiles à mettre en oeuvre. Les amateurs, quant à eux, utilisent généralement la colle contact (néoprène) dont l’effet est immédiat. On peut également utiliser de la colle à bois blanche, mais cette technique a l’inconvénient d’imposer la mise sous presse pendant 24 heures.
7 - Mise à nu et nettoyage de la face apparente :
Lorsqu’il n’y a plus de risque de détacher les pièces collées, il reste à éliminer tout le papier adhésif qui a servi à l’assemblage provisoire. Si du papier kraft a été utilisé, il sera nécessaire de l’humidifier légèrement.
Il est toujours possible après collage de réaliser certains détails, ou de reprendre les pièces fendues ou dont les pointes ont été cassées. Ces défauts apparaissant après le retrait de l’adhésif.
Pour éliminer les traces de colle, nettoyer la face apparente au withe-spirit ou à l’essence F.
8 - Ponçage
Le bois est une matière creuse pour le passage de la sève de l’arbre. La surface des placages est constellée de pores. Lorsque l’on ponce des bois de couleurs différentes sans les protéger, les bois les plus clairs deviennent ternes. Ce phénomène est remarquable lorsqu’on ponce des bois de couleur ou teintés (bois noir, Corail padouk ...) associés à des bois clairs (sycomore ...). Pour empêcher ce phénomène, il faut avant tout ponçage, recouvrir le tableau de « bouche-pores ».
Le ponçage peut s’effectuer lorsque le bouche pores est sec, à la main ou à la machine, en commençant par des feuilles abrasives à sec à gros grains (50 ou 80) et en terminant par des abrasifs à 120/ 150 ou plus.
9 - Finition (vernis / cire - encadrement)
Pour sa mise en valeur le tableau terminé peut être ciré ou verni, c’est une question de goût. Certains bois supportent mal la lumière. Leur couleurs ont tendance à passer lorsqu’ils sont exposés au soleil. Il existe des vernis anti-UV.
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