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Non, je ne me suis pas trompée de date... C'était il y a presque une année que nous sommes allés en balade à Bordeaux et que mon objectif s'est arrêté sur ces magnifiques portes.
Mais qui les regarde? Personne ou presque.... Peut-être parce qu'elles font partie du paysage quotidien. 
Chacun a sa porte. Même ceux dans la rue... ils dorment devant....
Une porte raconte beaucoup de choses.... elle accueille, repousse, autorise, interdit....
Grâce à ces portes, on peut raconter l'histoire de la capitale girondine....
Par exemple, ce heurtoir qui se trouve sur une porte rue Poquelin-Molière (1ère photo de l'article).
Les riches habitaient sur ce chemin entre la cathédrale Saint-Pierre et le Parlement. Les heurtoirs de leurs portes sont très travaillés, les ferronneries riches de détail et les entrées encadrées par des voûtes en pierres. 
Au 19ème siècle, le savoir-faire en menuiserie progresse et la couleur apparaît. Mais en revanche, au 18ème siècle, les techniques ne permettent d'obtenir que du gris qu'on retrouve couramment dans les restaurations récentes.
Dans notre époque contemporaine, l'architecte n'a quasiment rien trouvé!
Depuis les années 50 et la production industrielle, on ne doit plus voir les portes et leur design ne veut plus rien dire. Certaines belles portes peintes ont été remplacées par des ouvertures en PVC. Mais au 21 ème siècle, la sécurité prime souvent sur le rôle social de ce passage entre espaces publics et privés symbolise. 
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